Marginalisées et réduites au silence dans une société très patriarcale, de nombreuses veuves et leurs enfants vivent sous le seuil de la pauvreté (relative ou absolue) en Irak.
Préoccupées par cette situation, les organisations du réseau IDFN ont dans un premier temps choisi de travailler pour l’obtention de meilleures pensions allouées par l’État à l’ensemble des veuves de l’Irak. Leur campagne a par la suite pris plusieurs directions et les objectifs visent maintenant à accroître les opportunités d’emplois pour ce groupe de femmes qui ont beaucoup de difficultés à gagner leur vie, en plus de vouloir développer une plus grande sensibilisation de la population afin que les veuves ne soient plus victimes de préjugés discriminatoires.
En incluant leurs enfants, le nombre de femmes directement touchées par les pensions allouées aux veuves atteint environ huit ou neuf millions de personnes. Près de 95 % des veuves ne vont jamais se remarier. Elles seront confrontées toute leur vie à une double discrimination puisqu’elles ont non seulement perdu leurs maris, mais elles sont aussi des femmes.
Coordonnée par le réseau IDFN et ses organisations membres, avec l’aide et l’appui des partenaires canadiens et européens, cette campagne a jusqu’à maintenant quelques résultats-phare :
– Élimination des restrictions discriminatoires pour l’obtention des pensions, notamment l’âge minimal requis pour y accéder (avant cette intervention, les femmes de moins de 50 ans n’avaient pas accès à ces pensions) ;
– Quelque 6500 veuves ont été inscrites auprès du Ministère du travail et ont reçu un accompagnement pour acheminer leur demande de pensions à travers les différents niveaux de gouvernement ;
– Les veuves bénéficient désormais de nourriture et de combustible fournis par la Croix-Rouge irakienne ;
– Grâce à des ateliers et à des conférences, elles ont maintenant une plus grande connaissance de leurs droits.
Activités qui sont en cours :
– Sensibiliser les veuves à leurs droits ;
– Mener des plaidoyers ;
– Rencontrer les représentants du gouvernement, les autorités locales, les chefs religieux et les organisations de la société civile.